Outre toutes les règles prises de la Poétique d'Aristote, il y en a encore une dont Horace fait mention, à laquelle
toutes les autres règles doivent s'assujettir comme à la plus essentielle, qui est la bienséance. Sans elle, les autres
règles de la poésie sont fausses, parce qu'elle est le fondement le plus solide de cette vraisemblance qui est si
essentiel à cet art. Car ce n'est que par la bienséance que la vraisemblance a son effet : tout devient vraisemblable
dès que la bienséance garde son caractère dans toutes les circonstances. On pèche d'ordinaire contre cette règle
ou parce que l'on confond le sérieux avec le plaisant ... ou qu'on donne des moeurs disproportionnées à la qualité
des personnes ... ou qu'on n'a pas soin de soutenir le caractère des personnes ... ou qu'on suit plutôt son génie que la nature ... ou qu'on n'a pas de modestie ... ou qu'on dit tout indifféremment, sans pudeur ... Enfin tout ce qui est
contre les règles du temps, des moeurs, du sentiment, de l'expression, est contraire à la bienséance.
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P. Rapin, Réflexions sur la Poétique, 1674.
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