[...] le regard d'autrui, comme condition nécessaire de mon objectivité, est destruction de toute objectivité pour
moi. Le regard d'autrui m'atteint à travers le monde et n'est pas seulement transformation de moi-même, mais
métamorphose totale du monde. Je suis regardé dans un monde regardé. En particulier, le regard d'autrui - qui est
regard-regardant et non regard-regardé - nie mes distances aux objets et déplie ses distances propres.
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Voir Jean-Paul Sartre, L'Etre et le Néant, Gallimard, 1943, p. 328. |
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