1) L'arrivée des personnages, les explications ambiguës du Garçon, les présentations (cela occupe les quatre
premières scènes, la cinquième et la dernière formant tout les reste de la pièce).
2) Ils s'installent, s'interrogent prudemment, se mentent. Chacun voit la terre des vivants qui continuent d'exister
sans eux. Estelle, puis Garcin expliquent leur présence en enfer (tout en évitant d'exposer les vraies raisons). Inès
comprend qu'ils sont assortis pour être chacun le bourreau des deux autres. Garcin propose le respect mutuel et le
silence pour déjouer le sort qui les attend.
3) Tandis que Garcin se tait, Inès essaie de séduire Estelle, mais celle-ci veut plaire à Garcin. Lui, agacé d'avoir été
dérangé dans ses méditations, finit par vouloir s'occuper d'Estelle, mais Inès les tracasse. L'ambiance s'envenime.
Garcin cherche plus loin pour comprendre leur damnation ; il est le premier à avouer son secret, Inès suit son
exemple, et ensemble ils finissent par obtenir la confession d'Estelle.
4) La révélation de leurs faiblesse les plus graves les laisse tous les trois démoralisés et bouleversés. Chacun revoir
la terre encore une fois et puis le contact est brisé de manière définitive. Inès propose un pacte à Garcin : elle le
laissera tranquille et il la laissera tranquille avec Estelle. Mais la trêve est rompue ; pour être aimée de Garcin, Estelle est prête à lui assurer qu'il est pas un lâche. Il la prend dans ses bras, mais Inès les poursuit de son sarcasme.
Garcin tente d'échapper à cette situation grotesque ; il frappe frénétiquement à la porte fermée. Tout à coup, elle s'ouvre.
5) Garcin reste pour convaincre Inès qu'il n'avait pas été lâche ; mais dans la discussion qu'il s'ensuit, c'est elle qui
l'emporte. Pour se venger d'Inès, il se tourne de nouveau vers Estelle. Et de nouveau c'est un échec, car Inès est là, harcellante. Enfin, Garcin se sent vaincu et comprend que l'enfer, c'est les Autres.
6) Estelle essaie de tuer Inès, mais celle-ci se moque d'elle en lui rappelant qu'elle est déjà morte. Ils comprennent
alors pour la première fois exactement quelle est leur situation, leur enfer à perpétuité. Et ils en rient ... d'un rire
désespéré ... et s'apprêtent à poursuivre leur ronde interminable.
Voir Thomas Bishop, Huis clos de Jean-Paul Sartre, collection "Lire aujourd'hui", Hachette, 1975, pp. 36-37.
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